Greta au Salon de l'Emploi de la Reconversion et de la Formation le 8 et 9 mars 2024 au Parc des Expositions de Marsac.
Dans le cadre d’un projet de reconversion professionnelle, pourquoi est-il important de déconnecter ?
J'ai moi-même fait une reconversion professionnelle il y a quatre ans maintenant. Et au moment où je me suis posé des questions, j'étais dans mon quotidien, donc je travaillais, j'avais mes déplacements, j'avais mes réunions, mes collègues, etc. Et je me posais pour réfléchir 2 heures en soirée, après le boulot. J’ai trouvé l'exercice très compliqué, car il faut se projeter sur un futur, sur la suite, tout en étant ancré dans son quotidien, dans ses problématiques…
C'est la même machine à café tous les jours avec les mêmes collègues. Il faut faire les courses, il faut ranger la maison, etc.
Et quand l'idée est venue de créer Bloomencia, ça m'a semblé évident que pour favoriser la réflexion, il fallait prévoir au cours du programme une semaine de déconnexion qui permettrait aux gens de s'extraire de leur quotidien et de leur routine pour ne penser qu'à eux, qu'à leurs envies.
Même si on n'a pas forcément envie de se reconvertir ou même si ce n'est pas le moment tout de suite, je conseille de toute façon d'essayer de se préserver des moments comme ça pour aller faire une marche pendant une heure, pour faire des activités qui n'ont aucun autre but que le fait de prendre du plaisir, de se reposer et de déconnecter. C'est hyper important pour recharger les batteries, qu'on soit en reconversion ou pas. C'est vraiment très utile pour être plus serein, pour envisager des solutions quand on traverse des moments compliqués.
Quels sont les objectifs de la semaine de déconnexion proposée par Bloomencia ?
La semaine a deux grands objectifs. Le premier, c'est évidemment de permettre de favoriser l'émergence de nouvelles pistes et de nouveaux projets.
Quand on sort de son quotidien, le cerveau est beaucoup plus créatif, beaucoup plus fertile. Et encore plus quand on est en collectif, parce qu'il y a tous les cerveaux qui se mettent en mouvement en même temps. Cela nous permet aussi d'être confrontés à des nouvelles histoires, à des nouveaux témoignages, de nouveaux parcours.
Et la seconde raison de cette semaine immersive, c'est de pouvoir se reposer. Parce que c'est aussi un moment qui est parfois compliqué à naviguer : quand on décide de se reconvertir, on tourne en boucle beaucoup sur les sujets et on a du mal à s'extraire de ce quotidien-là.
On a aussi ce poids qui est de se dire que tout ce qu'on fait doit être productif, et on perd souvent simplement la joie de ne rien faire, de se reposer, de lire, de discuter sans aucun autre but que prendre du plaisir.
Comment la déconnexion est faite pendant cette semaine ?
Elle est construite avec des après-midis de libres où les gens peuvent choisir ce qu'ils souhaitent faire et d'autres qui sont animés par des intervenants externes sur des sujets a priori totalement déconnectés de la reconversion, puisqu'on a des ateliers de sophrologie, des ateliers de botanique pour vraiment s'immerger aussi dans la forêt.
Il y a 20 hectares autour du château et tous ces ateliers-là ont aussi une double vocation.
La première, c'est ce que j'appelle de “poser le cerveau”, le mettre sur pause et se laisser porter par un sujet et forcément de ne plus penser à soi, mais simplement être à l'écoute de l'atelier et de l'intervenant.
Et la deuxième, c'est encore une fois de se nourrir des histoires puisque toutes les personnes qui interviennent sont aussi passées par une reconversion professionnelle aussi bien sur le fond que sur la forme.
Sur le fond, ce sont des gens qui faisaient complètement autre chose avant et qui aujourd'hui ont décidé d'exercer un nouveau métier dans un nouveau domaine et des personnes qui en fait capitalisent sur leurs compétences d'avant, je pense notamment à une personne qui intervient pour la botanique, qui a toujours baigné dans le milieu des forêts et qui en fait aujourd'hui travaille pour moitié en salariat et pour moitié en autoentrepreneur. Là, on est plutôt sur une transition sur la forme, ce qui lui a permis aussi de retrouver un certain équilibre.
Toutes ces histoires, tous ces témoignages viennent nourrir la réflexion et permettent aux participants de se rendre compte qu’il peut y avoir 1001 façons de se reconvertir, que la reconversion radicale n'est pas toujours le chemin à prendre et qu'il peut y avoir plein de façons différentes qui vont s'adapter en fait à son propre rythme, à ses propres besoins et aussi à ses propres contraintes.
Tu as également lancé un programme Bloomencia 100 % en ligne. Comment est-il géré sur la partie déconnexion ?
Je me suis rendu compte qu'il y avait des personnes qui, même si elles souhaitaient faire la semaine en immersion, ne pouvaient pas pour plein de raisons différentes, soit parce qu'elles sont dans l'enseignement et que la semaine ne colle pas avec leurs vacances scolaires, soit parce qu'il y a des familles monoparentales qui ne peuvent pas faire garder leurs enfants pendant une semaine ou encore des expatriés qui sont trop loin pour venir. Il y a plein de raisons différentes.
Le programme en distanciel ne dure pas douze semaines, mais quinze. Et dans ce parcours-là, il y a des moments, des pistes et des conseils pour faire de la déconnexion et pour les accompagner aussi à poser leur cerveau ou à le mettre sur pause, même à distance.
Il y a évidemment des parties pour essayer de retrouver, même si c'est plus compliqué, ce principe de la déconnexion qui vient nourrir la réflexion, c'est extrêmement important. C'est ce qu'on appelle le vide fertile, ou le besoin de ne rien faire pour justement venir nourrir cette créativité.
Et on ne se rend pas suffisamment compte du fait que des fois, le fait de ne rien faire nous apporte beaucoup plus que le fait d'être en action en permanence.
Retrouvez Nadège et Bloomencia sur le stand "Faire le point" sur le Salon de la Reconversion et de la Transition Professionnelle qui aura lieu le samedi 1er avril au Campus de Périgueux. Inscrivez-vous gratuitement :
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