Greta au Salon de l'Emploi de la Reconversion et de la Formation le 8 et 9 mars 2024 au Parc des Expositions de Marsac.
“La devise de l'école est “Audace, connaissance, réflexion” et je pense que la reconversion répond vraiment aux trois. C'est-à-dire qu'il faut quand même de l'audace et du courage pour se reconvertir et changer de parcours. De la réflexion aussi parce que je ne pense pas que ce soit une chose que l'on fait comme ça, la tête en l'air, quand on change d'orientation. Et la connaissance, parce que nous aidons les personnes à l’avoir.
On a déjà pas mal de personnes qui viennent dans notre école pour de la reconversion, ce n'est pas quelque chose de nouveau. Pour nous, c'est même une tendance qui s'accentue chez les jeunes. Jusque-là, on avait des personnes qui avaient plutôt aux alentours de 45 ans, et là, on a des gens qui ont à peine 30 ans qui veulent se reconvertir.
Dans leur approche de départ, nous pouvons leur apporter de travailler avec eux sur la réflexion. On se rend compte que parfois, l'entretien est vraiment un des prémices d’un projet assez lointain. Nous les aidons dans la réflexion et dans les démarches à suivre.
On passe beaucoup de temps quand on les reçoit à essayer de comprendre, pour les aider dans la réflexion et comprendre pourquoi ils veulent se réorienter.
Parfois, il y a des gens qui veulent se réorienter parce que la période est compliquée. Je pense à des infirmières notamment, car après la Covid, ça a été très compliqué. Ce n'est pas anodin quand on choisit ce genre de métier et que les gens vous disent “on veut se reformer sur du commercial”. Nous ne sommes pas là pour les dissuader, mais plutôt pour comprendre les vraies motivations.
Il y a par exemple une infirmière que nous avons beaucoup suivie, elle voulait se réorienter parce que la période après la Covid est très compliquée. Elle est passionnée par son métier, je trouvais ça dommage de changer ça. Je viens d’une profession libérale et je lui ai proposé cela, pensant que ça pouvait lui convenir. Et elle a finalement suivi cette voie.
C’est ce qu’elle fait maintenant, et ce n'est pas nous qui l’aidons pour le coup. Notre but est d'aider ceux qui s'adressent à nous, même si la formation envisagée au bout du compte ne se fait pas chez nous. Si au bout d’un ou deux entretiens, on se rend compte que ce n'est pas une bonne idée de se reconvertir, qu’ils n'ont pas fait le bon choix, ou que le choix qu’ils font n'est pas forcément un choix que nous pouvons leur proposer ici, nous pouvons les aider et leur donner des pistes d’orientation. On les aide vraiment jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'ils aient une formation éventuellement. Ça, c'est pour le côté écoute en amont.
Après, c'est vrai qu'on s'adapte beaucoup sur la manière de faire parce que beaucoup de personnes veulent se reconvertir, mais travaillent. Il n’y a pas que des gens qui ont arrêté de travailler pour se consacrer à leur reconversion. Nous souhaitons leur proposer aussi un cadre aménagé pour suivre des cours.
Chez nous, la plus grande partie des cours se fait en présence physique, mais une partie peut se faire en distanciel.
Tous les diplômes que nous nous préparons sont composés en différents modules, qui sont des blocs de compétences. Ils peuvent être validés au travers des fonds de la formation professionnelle.
Si l’élève ne dispose pas d’un budget suffisant pour passer un diplôme, il peut valider un bloc de compétences du diplôme. Par exemple, une personne souhaite passer une licence en ressources humaines, pour laquelle il y a trois modules : un de langue, un de culture européenne et un vraiment très professionnalisant. Il est clair que pour une reconversion, c'est le module professionnalisant qui sera le plus intéressant, donc on peut proposer de ne faire que ce module, en l'aménageant dans le temps de travail.
Ça permet d'être plus précis pour répondre à la demande parce qu'il y a plein de gens qui veulent se reconvertir, mais qui n'ont pas forcément envie de refaire de l'anglais ou une matière générale.
Une fois formés, ces étudiants font partie de notre fichier de suivi, c'est-à-dire qu'on a un fichier d'entreprises qui recrutent et on fait le suivi de nos étudiants quand ils quittent l'école pendant les trois ans qui suivent la fin de leur scolarité.
On le fait aussi avec les gens qu'on accompagne. Même si beaucoup d'entre eux ont déjà en tête quelque chose de précis, d’autres ne l’ont pas forcément.
La réorientation concerne des personnes de plus en plus jeunes, comme celles qui sortent juste du bac et qui se réorientent dès la première année, parce qu'elles ont fait une erreur d'orientation.
Jusqu'à la fin du premier semestre de l'année de formation, on accepte des étudiants en changement d'orientation. On en a eu deux cette année, qui sont arrivés fin novembre et début décembre.
On s'arrange avec eux pour qu'ils puissent rattraper les cours qui leur manquent
Notre point fort, ce sont les entretiens préalables, c'est-à-dire qu'on discute beaucoup avec eux des raisons de leur orientation. Ce n’est pas juste parce qu'on a de la place qu’on va les prendre. Nous voulons voir quel est le projet derrière. C'est souvent mieux ficelé chez quelqu'un qui a une quarantaine d'années et qui a déjà travaillé que chez un tout jeune. Là, c’est parfois juste parce qu'ils n'ont pas fait les efforts nécessaires que ça n’a pas bien fonctionné là où ils sont, mais peut-être que ça leur plaît quand même.
La plus grosse partie dans la réorientation, c'est le travail en amont. Après, la formation, c'est notre boulot. Ils sont motivés donc ça va tout seul.
Les financements sont liés au CPF, parfois dans certaines entreprises au plan de formation. On accueille des gens également sur les plans de sauvegarde de l'emploi suite à des licenciements.
Le montage financier n'est pas le plus compliqué. Le plus compliqué, c'est vraiment le choix de la réorientation.
Je pense que c'est une très bonne chose qu’il y ait effectivement un salon de la reconversion. C'est une très bonne idée parce que ça concernera de plus en plus de gens.
Nous, on nous demandait quand on était jeune de trouver un métier, d'entrer dans un truc et d'y rester. Alors qu'aujourd'hui, on dit aux gens “dans 5 ans, tu feras autre chose, dans 10 ans, tu iras ailleurs”. Je trouve que c'est très cohérent. Je trouve ça très exaltant de dire aux gens qu'ils ont la liberté de changer leur vie professionnelle.
Si on doit travailler 44 ans, avoir la possibilité de changer, de se réorienter, c'est une très bonne chose. Ce genre de salon, c’est très bien parce qu'il faut éduquer les gens à l'idée qu'ils peuvent changer de métier.
C'est en plus un bon moyen de lutter contre les problèmes de chômage de longue durée, beaucoup de personnes ne trouvent plus de travail parce que leurs métiers sont devenus obsolètes.
Et dire tout le temps aux gens qu’il faut se former, avoir plus en plus de diplômes, je ne pense pas cela tout à fait juste.
La formation tout au long de la vie est tout aussi importante que la formation initiale.”
Vous pouvez rencontrer Jean-Pierre et son équipe lors du salon de la reconversion et de la transition professionnelle, le 1er avril 2023 au Campus de Périgueux.
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