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Jane Poupelet, de son nom de naissance Marie Marcelle Jane Poupelet, est une périgourdine née à Saint-Paul-de-Lizonne. Élevée en Dordogne, Jane est issue d’une famille bien placée dans le droit et la politique. Très vite intéressée part l’Art, elle part étudier à Bordeaux où elle sera la première femme admise à l’école des Beaux-Arts et Arts-Décoratifs. Elle continue sa lancée en étudiant à l’Académie Julian pour acquérir de nouvelles connaissances.
Suite à quelques mois auprès du sculpteur Lucien Schnegg, elle se lance dans sa carrière en commençant par représenter des nus féminins. Femme elle-même, Jane Poupelet façonne le bronze avec des détails de courbe du corps aux positions réalistes.
Malgré des débuts sous un pseudonyme masculin, Jane Poupelet peut être fière d’avoir fait partie du cercle de sculpteurs Maillol, Giacometti et Bourdelle. Dans les années 1900, il était rare en tant que femme d’avoir une place dans ce monde, et c’est grâce à sa persévérance et son talent qu’elle a su s’imposer. Pour compléter son maniement du bronze, Jane Poupelet travaillait également la terre glaise, le plâtre et créait ses propres moules.
Plus tard, elle dévient dessinatrice et décline plusieurs dessins pour illustrer la société ou reproduire des photos.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’artiste Jane Poupelet met de côté ses créations pour dédier son savoir-faire à des oeuvres qui font sens. La sculptrice confectionne de nombreux objets en bois destinés à devenir des jouets pour les enfants.
Néanmoins, c’est pour les « gueules cassées » qu’elle agira le plus. Avec sa connaissance des visages et formes humaines, Jane Poupelet reconstruit des visages abîmés par la guerre. Elle confectionne plus de 200 masques pour les combattants. Durant plusieurs années, elle modélise des prothèses en utilisant ses connaissances qu’elle allie à la réalité. Issue de photographies, ou directement sur le visage du blessé, Jane Poupelet lui redonne son apparence.
Suite à ce travail, Jane Poupelet décide de se diriger vers le dessin. Représentant des visages, des corps ou reproduisant des photographies, la dessinatrice perfectionne son sens du détail. Finalement, elle reviendra vers son art de prédilection : la sculpture.
Son courage et son investissement dans l’univers de l’art lui permettent d’être présidente de la Société Nationale des Beaux-Arts, en 1921. Quelques années plus tard, elle sera décorée en tant que Chevalière de la légion d’honneur. Amoureuse de son métier, elle soutient de nombreux jeunes artistes pour se lancer et devient vice-présidente du Salon des Indépendants, une véritable institution au XIXème siècle.
Ces oeuvres sont désormais visibles aux États-Unis, en France et même en République Tchèque. Certaines sont disponibles au Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord à Périgueux, n’hésitez pas à y faire un tour !
Crédit photo : Jane Poupelet, Baigneuse au bord de l’eau, vers 1911, bronze, 52 × 16 × 37 cm, © Collections Ville de Périgueux, Musée d’Art et d’archéologie
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