Cécile Didier, Psychopédagogie positive à Périgueux

C'est dans le Cours Fénelon à Périgueux que Cécile a installé son cabinet de psychopédagogie positive.

Une activité dans laquelle elle trouve du sens

Des assurances à l’Education Nationale

Cécile Didier a commencé son parcours professionnel dans le secteur des assurances, et plus particulièrement dans le secteur de l’organisation d’un service comptabilité et informatique. Son métier, qu’elle exerçait à La Défense, était orienté vers la finance.

A 35 ans, elle souhaite mettre plus de sens dans sa vie et son activité professionnelle et a ainsi passé le concours d’instit, le CRPE.

Elle s’intéresse tout particulièrement au domaine du handicap et à la problématique de “Comment accueillir les enfants en situation de handicap à l’école ?”, et se forme sur ce sujet.

“Très rapidement, je me suis retrouvée en charge d’un groupe d’enfants en situation de handicap au sein d’une école, se souvient-elle, ça s’appelait la classe CLIS, on était dans le champ du handicap cognitif, et cette classe était dans une école ordinaire.”

Cécile travaille sur plusieurs établissements différents, mais toujours avec ce type de classe.

La création des classes ULIS a bouleversé ce mode de fonctionnement pour adapter l’enseignement en fonction des enfants.

Du côté personnel, Cécile connaît également un grand changement puisqu’elle se lance dans le projet de venir vivre dans le Périgord avec son mari, un projet qu’ils avaient en tête depuis quelques années et qui est venu suite à plusieurs passages ici en vacances.

Habituée à voyager en camping-car, Cécile découvre la Dordogne pendant ses excursions en France. “Je voulais un endroit qui vit l’été comme l’hiver et on est venus ici l’été, en se disant qu’on verrait comment c’est l’automne et l’hiver. A chaque fois qu’on est venus, c’était génial. Il y a peut-être plus d’animations l’été, mais quand on arrive à Périgueux l’hiver, c’est vivant et agréable.”

“On a eu un accueil ici que l’on n’a pas ressenti ailleurs, poursuit-elle, ça nous a beaucoup plu.”

Cependant, Cécile se heurte à un obstacle : “je n’ai pas obtenu la possibilité de venir travailler ici via l’Education Nationale, j’ai donc demandé une rupture conventionnelle, j’ai quitté l’Education Nationale et j’ai décidé de me mettre à mon compte.”

L’orientation vers la psychopédagogie positive

Elle fait alors une formation en psychopédagogie positive afin de pouvoir élargir son offre aux enfants non porteurs de handicap mais porteurs de troubles ou de difficultés. “J’ai choisi cette spécialisation en fonction de différentes lectures et rencontres faites avec des personnes qui proposaient cette activité-là dans mon ancienne région et j’avais été très intéressée par l’approche tête-coeur-corps", explique-t-elle.

Cette approche dans l’apprentissage se divise en trois parties :

• la tête : cette partie vise à comprendre le fonctionnement du cerveau et les fonctions cognitives afin d’aider les enfants à “apprendre à apprendre”, ce qui était le cœur de métier de Cécile,
• le cœur : le rôle des émotions qui peuvent aider ou entraver l’apprentissage de l’enfant, avec des outils de gestion du stress, amélioration de la confiance en soi et dans ses compétences,
• le corps : pouvoir aider l’enfant à mieux apprendre en se servant de son corps, en bougeant, en utilisant le mouvement. Cette partie a été un bouleversement pour Cécile, car c’est “très porteur et passionnant”, avec des effets rapides et bluffants chez l’enfant.

Sur cette dernière partie, Cécile continue de se former. Le mouvement et le rythme vont permettre de recréer du lien entre le cerveau et le corps

Un mix entre psychologie positive et pédagogie positive

Présentation de la psychopédagogie positive

“La psychopédagogie positive est un mix entre la psychologie positive et la pédagogie positive”, explique Cécile.

“En psychologie positive, le principe est de ne pas s'appesantir sur les causes des problèmes, mais se centrer sur les réussites, même petites, voir pourquoi ça marche, comment ça marche et essayer de reproduire et faire en sorte que la personne puisse s’appuyer sur ces réussites pour les développer”, résume-t-elle.

“La pédagogie positive reprend les principes de la psychologie positive adaptés à l’école. On fait attention aux idées préconçues qui sont complètement fausses et qui doivent être déconstruites, comme par exemple dire “dans ma famille, on n’est pas des matheux”, ce n’est pas parce qu’un parent est nul en maths que l’enfant le sera aussi. Ou encore se dire “je n’ai pas de mémoire”. On a tous une façon différente d’apprendre. L’idée est de s’adapter à la personne, l’aider à trouver elle-même comment elle fonctionne et se servir de ce levier-là. On peut tous apprendre. Il n’y a pas de mur, pas de plafond.”

Cécile s’adresse à un public large : aux enfants bien sûr, mais aussi aux adolescents, jeunes adultes, ainsi qu’aux parents de ce public.

Cécile propose de la guidance parentale pour accompagner les parents dans leurs difficultés à comprendre leur enfant et à mieux les aider.

Cécile s’adresse également aux adultes, notamment à ceux qui se remettent dans l’apprentissage et qui se retrouvent face à des difficultés auxquelles ils étaient déjà confrontés dans leur enfance. Elle peut aussi accompagner les personnes en charge de nouvelles responsabilités avec lesquelles elles ne se sentent pas à l’aise, comme la gestion d’équipe ou la prise de parole en public.

Ses services sont adaptés à tous les enfants, et elle peut si besoin s’adresser à un spécialiste (orthophoniste par exemple). Tout est fait déontologiquement, dans l’intérêt de l’enfant.

Elle peut également proposer des séances pour des enfants qui sont dans l’attente d’un rendez-vous avec un professionnel spécialisé, afin de les aider à avancer et progresser.

Le fonctionnement

La première séance est la même que chez tout praticien, avec l’anamnèse, qui sert à cerner l’enfant ou le patient, pour voir où il en est et quelles sont ses difficultés, mais surtout voir ce qui marche bien et où il est heureux et s’épanouit.

Cette séance sert à comprendre ce fonctionnement et définir des objectifs, avant de commencer les séances. “Je n’ai pas de protocole précis, explique Cécile, dans le sens où chaque difficulté est différente. En soi, je propose de mettre en place des outils toujours en lien avec ce triptyque tête-coeur-corps.”

“En moyenne, il faut 8 séances pour avoir des résultats significatifs par rapport à l’objectif qu’on s’est fixé. Pour les enfants jusqu’au début du collège, c’est bien de se voir toutes les semaines.” Cela permet aux enfants de mieux se rappeler et de mettre en place des choses.

Cécile explique ensuite aux parents ce qui a été fait et propose de mettre en œuvre des outils, pour voir ensuite ce qui en ressort.

Pour les plus grands, Cécile préfère des séances espacées de 15 jours : “ils ont le temps de digérer, d’y repenser et de mettre en place car les choses sont différentes à cet âge.”

Cécile s’appuie également sur un Padlet, une sorte de mur virtuel collaboratif sur lequel on peut afficher des textes et images, ainsi que d’autres contenus multimédias.

Elle y dépose différents outils personnalisés pour permettre à ses patients de revisualiser ce qui a été vu pendant la séance : “la séance est dense et il est parfois difficile, même si on fait un bilan, de se remémorer tout ce qu’on a fait.”

En plus de cela, Cécile a le projet de créer des séances de groupe, des petits ateliers sur des thèmes différents comme la concentration, la mémoire, les outils de pensée visuelle (mindmap et sketchnote), etc.

Pour conclure, Cécile résume : “Face aux difficultés d’un enfant ou d’un ado, il ne faut pas rester seul. Il y a un moment où les difficultés à l’école vont prendre toute la place et faire du mal à tous : l’enfant, les parents, les frères et sœurs. Tout le monde est en difficulté, tout s’emmêle et tous s’en mêlent. Il n’y a pas que l’école dans la vie, il faut essayer de remettre chacun à sa place et ne pas rester seul. Et jouer. L’enfant apprend en jouant sans s’en rendre compte !”

Prenez rendez-vous avec Cécile en passant par son site internet.